Un tour d'horizon du cinéma documentaire bulgare des vingt dernières années

Du 5 avril au 25 mai, en partenariat avec La Cinémathèque du documentaire à la Bpi nous aurions le plaisir de vous présenter « Si la Bulgarie m’était contée » au Forum des images à Paris.
En huit films sélectionnés, “Si la Bulgarie m’était contée” offre un tour d’horizon de la création documentaire contemporaine bulgare. Cet ensemble dresse le portrait, en quelques traits, mais tout en nuance, d’un pays à la mémoire complexe, tissée d’archives et de légendes, un pays qui se fraie un chemin, entre les rêves et les ombres.
La projection de chaque film aura lieu en présence des cinéastes. Nous aurions le plaisir d’accueillir Andrey Paounov, Svetoslav Draganov, Eliza Petkova, Elitza Gueorguieva, Zlatina Teneva, Eldora Traikova, Bojina Panayotova et Nikolai Stefanov.
La sélection et la coordination du projet ont été assurées par Ralitsa Assenova, docteure et directrice du festival Meetings of Young European Cinema dédié au jeune public.
Les billets seront disponibles sur place au Forum des images ou en ligne à partir du 20 mars.
Georges et les papillons
Andrey Paounov
Bulgarie, 2004, couleur, 1h, vostf
Le Docteur Georgi Lulchev a de nombreux rêves. Il est psychiatre, cuisinier amateur, entrepreneur et directeur d’une maison qui accueille des adultes ayant un trouble de santé mentale. Dans cet ancien monastère, les patients peuvent élever des escargots, des autruches et des faisans, mais aussi produire de la soie et du pain de soja.
Samedi 5 avril, 20h30
En présence du cinéaste
Dimanche 20 avril, 18h
Life Almost Wonderful
Svetoslav Draganov
Bulgarie, Belgique, 2013, couleur, 1h25, vostf
Hormis le nom de famille de leur défunte mère Lily, les frères Liliev semblent n’avoir rien en commun. Alexander est coiffeur, Bozhidar a choisi la vie monastique, James est déterminé à devenir une star de la télévision. Dans une confession émouvante, leur grand-mère se remémore la jeunesse des trois hommes, l’absence de sa fille, et les difficultés affrontées par cette famille.
Dimanche 6 avril, 18h
En présence du cinéaste
Samedi 19 avril, 20h30
Maire Berger Veuve Dragon
Eliza Petkova
Allemagne, Bulgarie, 2021, couleur, 1h37, vostf
Pirin est un village de montagne reculé. Ses 130 habitants ont progressivement vu la nature reprendre ses droits et les jeunes quitter la communauté. Cependant, certaines figures demeurent : le Maire, déterminé à changer le destin du village ; le Berger, qui observe stoïquement un déclin inévitable ; la Veuve, qui se bat pour préserver ce qui semble voué à disparaître ; et enfin Gincho, le légendaire Dragon, figure mythique qui plane au-dessus du village.
Dimanche 6 avril, 20h30
En présence de la cinéaste
Samedi 19 avril, 18h
Chaque mur est une porte
Elitza Gueorguieva
France, 2017, couleur, 58 min, vostf
Dans le décor surréaliste d’un plateau de télévision, une journaliste pose des questions profondes à des ouvriers comme à des politologues : Qu’est-ce que la désobéissance civile et comment la pratiquer ? Finalement, lesquels de nos rêves sont les plus importants, les accomplis ou les déçus ? Nous sommes en 1989, en Bulgarie, le Mur de Berlin vient de tomber. Puisant dans les VHS des émissions de télévision de sa mère, la réalisatrice livre une chronique de la révolution, à hauteur de l’enfant qu’elle était, dans un film fait d’archives politiques et de textes personnels.
Mercredi 16 avril, 19h30
En présence de la cinéaste
Dimanche 20 avril, 20h30
Rencontre avec Elitza Gueorguieva
Depuis son premier roman, Les cosmonautes ne font que passer (Verticales, 2016), Elitza Gueorguieva convoque la mémoire. Souvent, elle entremêle cinéma et littérature : le texte occupe une place importante dans son film Chaque mur est une porte (2017), et le cinéma devient central pour l’étudiante de L’Odyssée des filles de l’Est (Verticales, 2024). Dans ses créations, on sent que le langage existe pour être interrogé, pris au sérieux et comme un jeu. Par contrepoint et décalage, avec humour, l'autrice et cinéaste pointe l'étrangeté et l’absurde, notamment vécus dans l’exil, et cherche une manière de raconter des histoires parfois difficiles (Notre endroit silencieux, 2021). Nous aurons le plaisir de revenir avec Elitza Gueorguieva sur le travail des images et des mots, des archives et des cartons, des souvenirs enfouis et formulés.
Mardi 15 avril, 18h
A l’Institut culturel bulgare
Un hôpital de province
Ilian Metev, Ivan Cherton, Zlatina Teneva
Bulgarie, Allemagne, 2022, couleur, 1h50, vostf
Le docteur Popov et son équipe sont poussés à leurs limites alors que la petite ville de Kyustendil, à l'ouest de la Bulgarie, est durement frappée par la pandémie de Covid-19. Dans un flux constant, des membres de la même famille, des voisin·es et des camarades de classe se retrouvent côte à côte dans les lits de l'unité respiratoire ou au chevet des patients. Les soignant·es, humain·es et déterminé·es, réussissent à garder le moral grâce à leur humour.
Samedi 17 mai, 18h
En présence de Zlatina Teneva
Dimanche 25 mai, 20h30
Cambridge
Eldora Traykova
Bulgarie, 2015, couleur, 1h04, vostf
A Dolni Tsibar, village du nord-ouest de la Bulgarie, 99% de la population locale est d'origine Rom. Malgré les conditions socio-économiques difficiles, de nombreuses personnes ont développé une forte volonté de s'éduquer, ce qui a conduit les médias à parler ironiquement des « Roms de Cambridge ». Le film suit la vie du village au fil d'une année, retraçant les défis et les espoirs de ses habitant·es dans leur quête de connaissance et d'une vie meilleure.
Samedi 17 mai, 20h30
En présence de la cinéaste
Samedi 24 mai, 18h
Je vois rouge
Bojina Panayotova
France, 2017, couleur, 1h24, vostf
Après 25 ans passés en France, Bojina retourne en Bulgarie avec un soupçon vertigineux : et si sa famille avait collaboré aux services secrets du régime communiste ? Caméra au poing, elle embarque ses parents dans une quête effrénée qui menace de tourner à la catastrophe. Dans son obstination à trouver la vérité, elle se voit dépassée par ses propres méthodes qui ressemblent étrangement à celles du passé.
Dimanche 18 mai, 18h
En présence de la cinéaste
Samedi 24 mai, 20h30
No Place for You in Our Town
Nikolay Stefanov
Bulgarie, 2022, couleur, 1h21, vostf
Laissant la parole aux protagonistes, Nikolay Stefanov nous emmène à Pernik, un centre minier bulgare autrefois florissant qui abrite aujourd’hui l’équipe de football du PFC Minyor. Le film suit de près la vie de trois hooligans : Tsetso, skinhead et père célibataire, Dado, chef de gang, et Mimeto, seule femme du groupe.Dimanche 18 mai, 20h30
En présence du cinéaste
Dimanche 25 mai, 18h
Du 5 avril au 25 mai
Forum Des Images
2, rue du Cinéma - porte Saint-Eustache
75001 Paris
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